L’apparition de la Vierge à l’enfant à saint Dominique par Giacinto Calandrucci

4.500,00

Giacinto Calandrucci

Palerme, 1646 – Palerme, 1707

L’apparition de la Vierge à l’enfant à saint Dominique et un autre saint

265 x 194 mm – 10 7/16 x 7 5/8 in.

Plume, encre et lavis brun, sanguine.

Annoté Giacinto Calandrucci au crayon sur le montage en bas à gauche. Et d’une autre main, Carlo Maratti sous la première inscription.

Cachet (L. 2170) de la collection Jonathan Richardson le Jeune (1694-1771) en bas à droite.

Contrecollé sur un montage ancien.

 

 

Né à Palerme en 1646, Giacinto Calandrucci fut d’abord l’élève du peintre et graveur Pietro del Po avant de rejoindre l’atelier de Carlo Maratti, dont il devint le plus proche collaborateur. Dans les années 1680, Calandrucci exécuta diverses fresques décoratives dans des palais romains : les Quatre Saisons au Palazzo Lante,  les fresques mythologiques de la galerie du Palazzo Muti-Papazzurri,  la décoration de la galerie du Palazzo Strozzi-Besso et une fresque au plafond, le Sacrifice de Cérès, dans la Villa Falconieri à Frascati. Il a également peint des retables et des plafonds pour des édifices religieux tels que San Antonio dei Portoghesi, Santa Maria in Traspontina, San Paolo alla Regola et Santa Maria dell’ Orto. Son œuvre graphique se révèle relativement important, la majorité étant conservée au British Museum de Londres, au Kunstmuseum de Düsseldorf et au musée du Louvre à Paris.

 

fig.1

Ce dessin représente la Vierge assise tenant sur ses genoux l’enfant Jésus, entourée de deux saints agenouillés en adoration. Un ange tend une fleur de lys, symbole de pureté, à la Vierge tandis que l’enfant Jésus remet le rosaire, grand chapelet utilisé pour la prière, au saint situé à gauche qui semble être, d’après le scapulaire qu’il porte, saint Dominique, le représentant de l’ordre des Dominicains. L’autre saint, situé à droite, pourrait être saint Louis de Gonzague vêtu d’une aube. Le lys porté par la Vierge, symbole traditionnel de la pureté, pourrait constituer également une allusion à la légende selon laquelle la Vierge aurait apporté un tableau de Saint Dominique portant des lys blancs au monastère de Soriano dans le Sud de l’Italie au XVIe siècle, donnant lieu par la suite à un culte et à une tradition iconographique : Saint Dominique à Soriano[1].

 

Les traits vigoureux à la plume et à l’encre brune de cette étude, ainsi que son tracé préalable à la sanguine, sont caractéristiques de l’œuvre dessiné de Giacinto Calandrucci, disciple de Carlo Maratta. Nous pouvons rapprocher notre dessin d’une feuille représentant Plusieurs saints en adoration devant la Vierge assise avec l’Enfant[2] (fig. 1) conservée au musée du Louvre.

 

Constat d’état : Légères piqûres ne nuisant pas à la lisibilité de la feuille, trace de séchage de la feuille dans la partie supérieure.

 

 

[1] Silvestro Frangipane, Raccolta de’miracoli e gratie operate dall’imagine del patriarca S. Domenico di Soriano, Messine, 1634.

[2] Paris, musée du Louvre, Inv. 9602.

Propositions d'encadrements

Pas de cadre, Cadre Louis XVI plat Or (4cm), Cadre Louis XVI plat Noir et Or (4cm), Cadre plat (4cm) teinté ébène, Cadre inversé (3,3 cm) teinté ébène, Cadre Louis XVI or (3cm)