Saint Benoît découvrant miraculeusement une fontaine cachée par Philippe de Champaigne

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Miracle de la source par un grand maître du XVIIe siècle français !

Saint Benoît découvrant miraculeusement une fontaine cachée par Philippe de Champaigne.

Philippe de Champaigne

Bruxelles, 1602 – Paris, 1674

Saint Benoît découvrant miraculeusement une fontaine cachée

Inscrit, en bas à gauche : S. Conca (recto) et aa (verso).

Plume, encre brune et lavis gris.

162 x 198 mm – 6 3/8 x 7 7/8 in

Provenance – Londres, Christie’s, 7 juillet 2015, n° 50.

 

fig.1

Ce dessin représente une étude préparatoire pour La fontaine miraculeuse (fig. 1), tableau conservé aujourd’hui aux Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles (Inv. 29 ; cf. Bernard Dorival, Philippe de Champaigne : 1602-1674, Paris, 1976, II, n° 103 et Dominique Brême, À l’école de Philippe de Champaigne, exposition au musée d’Évreux du 18 novembre 2007 au 17 février 2008, Somogy éditions, 2007, p. 185, fig. 81) qui faisait partie d’une suite de douze scènes consacrées à la vie de saint Benoît, exécutées autour de 1655-1656 pour la chambre de la reine Anne d’Autriche dans son appartement du Val-de-Grâce à Paris, résultant de la collaboration entre Philippe de Champaigne, son neveu Jean-Baptiste et Nicolas de Plattemontagne. Cette série de tableaux fut dispersée à la Révolution ; onze sont connus aujourd’hui, répartis entre les Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles, le musée Carnavalet à Paris, l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, le musée des Beaux-Arts de Menton et une collection privée.

 

Peintre réputé du royaume, remarqué par Marie de Médicis, Philippe De Champaigne entra au service de la famille royale, dès 1628, en participant à la décoration du palais du Luxembourg et poursuivit ce lien en concevant ce cycle de la vie de saint Benoît pour Anne d’Autriche. Nous ne connaissons pas d’autres dessins de présentation pour cette série. Seules des études de figure, à la pierre noire et craie blanche, attribuées aux associés de Champaigne sont mises en relation avec cette série (cf. Frédérique Lanoë, Trois maîtres du dessin, Philippe de Champaigne Jean-Baptiste de Champaigne, Nicolas de Plattemontagne, catalogue d’exposition, Magny-les-Hameaux, Musée national de Port-Royal des Champs du 25 mars au 29 juin 2009).

 

Le sujet illustre un épisode de la vie de saint Benoît de Nursie (480-547) tiré du Livre II des Dialogues sur les miracles des pères d’Italie par le pape Grégoire le Grand en 592 et complété par La Légende dorée de Jacques de Voragine entre 1261 et 1266. Parmi les monastères qu’il avait fondés, il y en avait trois qui étaient très mal fournis en eau. Une nuit, il monta sur la montagne avec un jeune enfant et réalisa, à force de prière, un miracle découvrant une source. Dans la composition peinte, on retrouve le groupe des trois moines ébahis, à droite, et les amphores posées, au premier plan, alors que la partie gauche de la scène a radicalement été transformée : Saint Benoît, qui était esquissé debout, en pleine action, soulevant une pioche, est figuré, dans la toile, à genoux en train de prier, accompagné du jeune garçon vêtu du froc des bénédictins, qui superpose trois pierres permettant aux moines de retrouver l’endroit.

 

La manière de cerner les personnages d’un trait fin d’encre brune et de souligner les plissés de larges touches de lavis gris est caractéristique des dessins de composition de l’artiste tel que La Présentation de la Vierge conservé au Metropolitan Museum de New York (inv. 2008.93).

 

Constat d’état – Contrecollé sur un papier épais. Quelques légères oxydations notamment dans le coin supérieur droit.