Hubert Robert
(Paris, 1733-1808)
Etude de personnage (recto) – Esquisse de visage (verso)
Pierre noire sur papier beige.
239 m x 189 mm – 9 7/16 x 7 7/16 in.
Provenance : Jean de Cailleux, son cachet (L.4461) en bas à gauche ; Thierry Buscail, son cachet (L.5113) en bas à droite.
Né à Paris en 1733, Hubert Robert reçoit une éducation classique, sous la protection de la famille Stainville-Choiseul, et fréquente l’atelier du sculpteur Michel-Ange Slodtz. Il se rend à Rome, en 1754, avec le comte de Stainville, nommé ambassadeur de France, et suit les cours de l’Académie au palais Mancini dont il devient officiellement pensionnaire en 1759. Durant dix ans, il découvre et étudie les grands maîtres italiens, puis dessine les grands sites archéologiques accumulant de nombreux croquis qui feront de lui un des maîtres du “paysage de ruines”. De retour à Paris en 1765, il connaît un grand succès auprès des personnalités du royaume et de l’élite artistique et intellectuelle. Il est nommé dessinateur des jardins du roi en 1784, puis garde du Museum royal de 1784 à 1792, chargé de l’acquisition et de la présentation des œuvres de la galerie du Louvre. Arrêté pendant la Révolution et détenu dans les prisons Sainte-Pélagie et Saint-Lazare, il réalise des dessins et peint sur des assiettes des paysages et des scènes de la vie carcérale. En 1800, il est nommé conservateur du nouveau Muséum central.
Hubert Robert dessine inlassablement sur le motif, « croquant » les personnages qu’il croise au gré de ses promenades dans la ville éternelle et ses alentours. D’une exceptionnelle liberté de facture, ses dessins témoignent de la spontanéité de l’artiste. Cette feuille devait faire partie d’un carnet de dessins qu’Hubert Robert emportait avec lui.
Constat d’état – Petites taches dans le centre de la feuille, pliures et traces de collage sur un ancien montage.