Zeus et Athéna par Joseph Dorffmeister

SOLD

Joseph Dorffmeister

Ödenbourg (Hongrie), 1764 – Livourne, vers 1814

Zeus et Athéna

Plume et encre grise, lavis gris, rehauts de blanc sur papier préparé beige.

Signé J. Dorffmeister fecit en bas à droite.

385 x 290 mm – 15 3/16 x 11 7/16 in.

 

Cette spectaculaire composition est un rare exemple d’œuvre graphique du peintre et graveur d’origine hongroise, Joseph Dorffmeister. Fils du peintre Stefan Dorffmeister, Joseph fut son élève et l’assista dans plusieurs travaux de décoration menés dans des églises locales, avant de partir parfaire ses études à l’Académie de Vienne. On le retrouve, quelques années plus tard, installé à Gênes et, en 1803, inscrit à l’Accademia Ligustica di Belle Arti, ce qui prouve un succès certain. Comme la plupart des artistes expatriés, il souffre d’un manque d’intérêt académique et ses oeuvres n’ont donc pas encore attiré l’attention des chercheurs. On sait par le portrait qu’il en fit qu’il fut proche du sculpteur génois Niccolo Traverso. Il réalisa une fresque, en 1803, au Casino di Negro sur le thème du Génie de la Musique, mais elle est aujourd’hui détruite.

 

Dorffmeister reste essentiellement connu pour ses portraits, qui sont à la fois précis et très décoratifs. Ceux de Louise Marie Amélie Thérèse de Bourbon, princesse de Naples et Sicile, grande-duchesse consort d’Autriche Toscane et de son époux le Prince Ferdinand III, archiduc d’Autriche et grand-duc de Toscane sont conservés au Kunsthistorisches Museum de Vienne. On peut encore citer le Portrait de Napoléon Ier réalisé en 1805 (Christie’s Monaco, 3/04/1987, lot 10). Dorffmeister réalisa également de grandes compositions d’histoire, de style néoclassique, comme Hercule et les juments de Diomède (marché de l’art) ou Phidias et le buste de Zeus (Vienne, Akademie der bildenden Künste).

 

Ses dessins n’apparaissent pas souvent sur le marché et le sujet, Zeus et sa fille Athéna, est tout aussi rare. Les deux divinités sont installées sur des nuées, Athéna portant la lance, le casque et surtout l’égide, le bouclier à tête de Gorgone que seuls Zeus et elle sont autorisés à porter. Zeus désigne sa tête qui semble surmontée d’une flamme, allusion à l’origine céphalique de la « déesse aux yeux pers », mais également à l’intelligence et la ruse, deux qualités qu’ils ont en commun. Peut-être s’agit-il d’une illustration du chant XVII de l’Iliade, quand Zeus envoie Athéna participer à la guerre de Troie pour « exciter les Grecs, car (il) avait changé de pensée ».

 

La belle technique, les grandes dimensions et l’excellent état de conservation en font un dessin particulièrement puissant.

 

 

Constat d’état – La feuille est fixée au verso par deux charnières en haut à un montage. Un petit trou dans la partie supérieur droite.  Quelques infimes rousseurs dans la partie supérieure de la composition. Très bon état général.

Propositions d'encadrements

Pas de cadre, Cadre Louis XVI plat Or (4cm), Cadre Louis XVI plat Noir et Or (4cm), Cadre plat (4cm) teinté ébène, Cadre inversé (3,3 cm) teinté ébène, Cadre Louis XVI or (3cm)