Une jeune lavandière embrassée par un enfant par Jacques Philippe Joseph de Saint Quentin

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Une très belle feuille signée et datée par l’un des meilleurs élèves de François Boucher.

Une jeune lavandière embrassée par un enfant par Jacques Philippe Joseph de Saint Quentin.

Jacques Philippe Joseph de Saint Quentin

Paris ? 1738 – Paris 1780

Une jeune lavandière embrassée par un enfant

Pierre noire et estompe, rehauts de craie blanche sur papier beige. Signé et daté St Quentin 1765 et numéroté N°7, en bas à gauche. Dans un montage du XIXsiècle.

365 x 258 mm – 14 3/8 x 10 3/16 in.

Provenance : Vente anonyme, Hôtel Drouot Paris, 25 octobre 1991, lot 133 ; vente anonyme, Hôtel Drouot, Paris, 1erdécembre 2008, lot 177 ; Christie’s, Paris, Une collection française : passion partagée d’un couple d’amateurs, 22 mars 2017, lot 122.

Ce beau dessin par l’un des principaux collaborateurs de François Boucher témoigne de l’influence du maître sur ses émules. Élève de l’Académie royale de peinture et de sculpture, Saint-Quentin y fut régulièrement récompensé (deuxième médaille en 1757 et première médaille en 1760) avant de remporter le premier prix en 1762 avec La Mort de Socrate (Paris, École nationale supérieure des Beaux-arts). Admis à l’École royale des élèves protégés, il y compléta son éducation et s’y distingua également. Enfin, ayant reçu en septembre 1765 l’autorisation de partir pour l’Académie de France à Rome, il y séjourna entre la fin de 1765 et 1769, sous le directorat de Charles Natoire.

Après son retour en France, Saint-Quentin semble avoir rejoint l’atelier de François Boucher et ce n’est qu’après la mort de celui-ci qu’il s’installa à son compte. En 1776, il prit part à l’exposition qui fut tenue au Colysée, établissement de plaisir édifié sur les Champs-Élysées entre 1771 et 1778. Parmi les peintures et dessins exposés, on note une Vue de la place Louis XV, qui se trouve aujourd’hui au musée d’art et d’archéologie de Besançon. Saint-Quentin réalisa aussi des illustrations de livres, notamment pour La folle journée, ou le Mariage de Figaro de Beaumarchais.

Cette charmante feuille, réalisée l’année du départ pour Rome du jeune artiste, alors à l’École royale des élèves protégés, montre combien celui-ci exploite un savoir-faire acquis auprès de François Boucher, sur le plan de la technique comme du sujet. Signée, comme la plupart de ses dessins, la feuille était certainement destinée au commerce, peut-être propre à plaire à un public qui, ne pouvant s’offrir une œuvre de Boucher, se satisfaisait du travail plaisant et de bonne qualité de l’un de ses meilleurs élèves.

Constat d’état – Bon état général. Collé en plein sur un montage XIXe siècle. Une petite tache au milieu dans la partie supérieure. Légèrement frotté.