Trompe l’oeil à l’atelier de peinture par Alfredo Serri

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Trompe l’oeil à l’atelier de peinture par Alfredo Serri.

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Alfredo Serri

Florence 1898 – 1972

Trompe l’oeil à l’atelier de peinture

Signé en bas à droite A.Serri et numéroté 943

Huile sur carton entoilé.

Inscrit au verso en haut à gauche Chriti al Pipo ? il capodanno del 1944.

350 x 500 mm – 13 3/4 x 19 11/16 in.

Provenance – Casa d’asta Poggio Bracciolini, 24 mai 2018, n° 540.

 

Alfredo Serri, artiste cultivé et sensible, se consacre au début de sa carrière à la musique et enseigne la guitare, le violon et le piano. En tant que violoniste, il fait notamment partie de l’orchestre du Teatro della Pergola à Florence puis abandonne petit à petit ce domaine pour se consacrer essentiellement à la peinture à partir de 1932. Ce changement est dû à la rencontre et à l’amitié qu’il noue avec l’artiste Pietro Annigoni (1910-1988) avec lequel il partage ses premières aventures artistiques, étudiant la nature avec un penchant marqué pour la peinture italienne et flamande du XVIIe siècle. Il participe au mouvement des Peintres modernes de la réalité entre 1947 et 1949 en exposant, à Florence, aux côtés de Gregorio Sciltian, Carlo Guarienti et des frères Antonio et Xavier Bueno. Ce courant pictural aspire à un équilibre dialectique entre l’art figuratif consolidé dans le temps et les apports linguistiques du XXe siècle. Dans son œuvre, souvent poétique, il mène une enquête existentielle sur l’homme. Réalisant des portraits, des autoportraits, des paysages, c’est surtout dans ses natures mortes et sa série sur la Commedia dell’arte qu’il révèle ce dialogue intérieur, faisant référence à la métaphysique et au surréalisme. La première exposition consacrée à cet artiste a lieu, en 2014, à la Cassa Ente du Risparmio à Florence[1] et est suivie, en 2019, d’une rétrospective sur une trentaine de toiles réalisées entre les années 1940 et 1950[2].

 

Dans cette nature morte d’atelier, Alfredo Serri met en scène tous les ustensiles utiles au peintre -palette, tube de peinture à l’huile, pinceaux, flacon d’encre, huile siccative, godet et pot- et le résultat de ses travaux -portrait de femme à la sanguine, portrait d’homme à l’huile et paysage aquarellé-. Les éléments sont disposés dans une boîte en bois, le contour formant comme le cadre d’une toile. La clef de l’atelier est accrochée à un clou avec des papiers qui paraissent être les commandes confiées au peintre. Le réalisme de la punaise légèrement enfoncée dans la partie haute du châssis, la feuille de dessin et les pinceaux sortant du cadre renforcent l’effet de profondeur et de trompe-l’œil souhaité par l’artiste.

 

fig.1

Son goût pour la peinture hollandaise du XVIIe siècle s’affirme dans la reprise du Portrait de l’homme au chapeau mou de Frans Hals, conservé à la Gemäldegalerie Alte Meister de Cassel (fig. 1, inv. GK 219), qu’il modifie en remplaçant les traits du modèle par les siens. L’insertion de son autoportrait est un élément qui revient régulièrement dans son œuvre.

fig.2

Le nombre 943, apposé sous sa signature, correspond à l’année de création de l’œuvre : 1943. Une autre peinture Nature morte avec portraits féminins[3], signée et datée de la même manière, se trouve actuellement sur le marché de l’art (fig. 2).

 

[1] Alfredo Serri. L’universo si ricompone nel silenzio, catalogue d’exposition, Ente Cassa di Risparmio, Florence, du 24 octobre 2014 au 18 janvier 2015, dirigé par Stefano da Rosa.

[2] Alfredo Serri, mostra antologica, du 4 mai au 15 juin 2019, Galleria Open Art, Prato.

[3] Nature morte avec portraits féminins, Huile sur toile, 35 x 45 cm, daté et signé A. Serri 1943, marché de l’Art en 2021.

Propositions d'encadrements

Pas de cadre, Cadre d'origine, Cadre Louis XVI plat Or (4cm), Cadre Louis XVI plat Noir et Or (4cm), Cadre plat (4cm) teinté ébène, Cadre inversé (3,3 cm) teinté ébène