Jean Alaux, dit le Romain
Bordeaux 1786 – Paris 1864
Scène arcadienne : personnages nus près d’un sarcophage
Pierre noire, lavis brun, rehauts de blanc. Contrecollé sur une feuille.
Inscrit ou signé Alaux au verso. Numéroté 143 au recto en bas à droite.
166 x 234 mm – 6 9/16 x 9 3/16 in. (le dessin) 194 x 262 mm – 7 5/8 x 10 5/16 in. (la feuille de support).
Élève de Pierre Lacour à Bordeaux, puis de Pierre Narcisse Guérin à Paris, Jean Alaux séjourne à Rome à la villa Médicis de 1816 à 1821. Il y rencontre Ingres qui a réalisé son portrait à deux reprises (Fig. 1). Jean Alaux est lui-même l’auteur d’un très joli tableau représentant l’atelier d’Ingres à Rome (Montauban, Musée Ingres-Bourdelle). Peintre d’histoire très vite reconnu, il expose au Salon de Paris à partir de 1824. Nommé directeur de l’Académie de France à Rome en 1846, il est élu membre de l’Académie des Beaux-Arts en 1851. Comptant parmi les peintres favoris de Louis-Philippe, il est chargé de la décoration, au château de Versailles, des galeries des Maréchaux, de Louis XIII et de l’Empire. Lui est confiée la tâche de restaurer les fresques du Primatice dans la galerie Henri II du château de Fontainebleau, ainsi que celle de décorer la salle des États Généraux à Versailles et de peindre les immenses toiles des batailles de Denain, Valenciennes et Villaciosa. Sa carrière continue sous Napoléon III avec la réalisation de la coupole du palais du Luxembourg et la restauration des fresques de Rosso Fiorentino dans la galerie François Ier au château de Fontainebleau.
Il n’y a pas de raison de douter de l’attribution proposée par l’inscription qui, de plus, ressemble fort à la signature observée sur plusieurs feuilles de l’artiste, par exemple sur Apollon chez les bergers (Fig. 2). Le sujet est également tout à fait caractéristique de l’artiste, ainsi que, sur le plan stylistique, l’usage de forts rehauts de blanc et le type physique des personnages.
Constat d’état – Bon état général. La feuille est collée en plein sur un papier support. Quelques craquelures dans la gouache blanche.
