Quatre études d’hommes riant ou grimaçant par Alphonse Leroy

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UGS : da130 Catégorie : Étiquettes : , , , , , , ,
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Alphonse Leroy

Lille 1829 – 1902

Quatre études d’hommes riant ou grimaçant

Fusain et craie sur papier bleu. En haut à droite, une étiquette portant le numéro 65.

540 x 430 mm – 21 1/4 x 16 15/16 in.

 

Originaire de Lille et probablement formé à Bruxelles, Leroy vint parfaire sa formation à Paris en 1843 auprès du graveur Charles Cousin dont l’atelier était au Louvre. Se spécialisant d’abord dans la gravure de reproductions, Leroy reçoit de nombreuses commandes officielles, notamment le fac-similé de la Vierge et l’enfant Jésus de Corrège commandé par Napoléon III, ou la reproduction des dessins de la collection Wicar, en collaboration avec Wacquez, sur la demande du duc de Luynes. En 1859, il expose au Salon un recueil de trente planches d’après des dessins réalisées sous le patronage du comte Emilien de Nieuwerkerke, surintendant des Beaux-arts, qui en fit acquérir plusieurs par la chalcographie du Louvre. Leroy se passionna également pour la photographie et réalisa de nombreux portraits.

De retour à Lille, il fonda une école de gravure en 1887 et enseigna la gravure à l’École des Beaux-Arts de Bruxelles. Il forma de nombreux élèves et laissa à sa mort un fonds important de dessins, gravures, peintures et photographies, donné au musée de Lille par sa veuve.

Artiste sociable et enjoué, Leroy appartint à plusieurs cercles ; dès ses jeunes années à Paris, il institue les dîners du vendredi, qui réunissent chez lui ses amis peintres comme Carolus-Duran, Alexandre Cabanel, Hector Hanoteau, Gustave Courvet, Paul Chenavard, Constant Troyon, François-Louis Français, Camille Corot, sculpteurs comme Aimé Millet ou écrivains comme les frères Goncourt, Paul de Musset, Henri Dumesnil, Paul Gachet. Avec ce dernier, Leroy rejoint également la Société des éclectiques créée par Aglaüs Bouvenne afin de venir en aide aux artistes en difficulté.

 

Ces portraits pleins de vie, d’animation et d’humour ont pu voir le jour lors de ces nombreuses réunions amicales. L’homme représenté de profil en bas à gauche est peut-être le même que celui qui est dessiné en haut, riant à gauche, fronçant les sourcils à droite. La coiffure en houppette sur un front très dégagé, la moustache, la petite barbe sont assez proches. Entre portraits et têtes d’expression, ces quatre études sont élégamment réparties sur la feuille colorée, habituellement utilisée par l’artiste. Dans cette œuvre, l’ambition de prendre les expressions sur le vif rejoint les possibilités de la photographie – une technique très explorée par l’artiste – particulièrement avec la réduction progressive du temps de pose tout au long du XIXe siècle.