Jean Émile Laboureur
Nantes 1877 – Kerfalher 1943
Petite fille assise
Gouache sur bois.
Au verso, le tampon de l’artiste (un crabe dans un rectangle avec les initiales JEL) et inscription j.e. laboureur 1898/ Petite fille au pot (cf Bois / d…. 578 dotz 35).
238 x 140 mm – 9 3/8 x 5 1/2 in.
Bibliographie
Sylvain Laboureur, Jean-Émile Laboureur, tome III, Peintures, aquarelles et gouaches, tome IV Documentation, Neufchâtel, Ides et Calendes, 2001, p. 18, n°8, illustré.
Élève à l’Académie Julian à Paris, Laboureur fut initié à la gravure par Auguste Lepère et très influencé par le primitivisme de Paul Gauguin. Entre 1899 et 1911, il effectue de nombreux voyages, en Allemagne, aux États-Unis et au Canada mais encore en Grande-Bretagne, Italie, Grèce et Turquie. Se fixant à Paris en 1912, il se rapproche du cubisme et réalise les illustrations de nombreux ouvrages littéraires de Giraudoux, Colette, Gide, Mauriac, Maurois, Maeterlinck etc. Dans son atelier il reçoit et initie de nombreux artistes, dont Marie Laurencin et André Dunoyer de Segonzac. Avec son élève Victor Dupont qu’il a initié à la gravure, il fonde le Salon de l’art français (1929-1932). Il passe ses étés en Bretagne, au Croisic. Principalement graveur et illustrateur, Laboureur réalisa tout de même de nombreux dessins, peintures et même des décors, comme ceux réalisés à la Maison du travail en 1937.
Ce joli petit tableau est en rapport avec une gravure sur bois, BNF Fol EF 465 (13) daté de 1898 (198 x 140 mm) et avec un dessin à l’aquarelle, Petite fille au pot ou Henriette assise, très proche de notre composition mais dans lequel elle tient un livre (Fig. 1; Ader, 21-22 mai 2012, lot 105). Notre petit tableau peut être comparé avec une autre huile sur bois de même taille, représentant une Petite fille en chemise, elle-aussi en rapport avec une gravure sur bois de 1898 (Jean-Émile Laboureur, p. 19, n° 9).
Sa composition, la simplicité de ses formes, sa date de réalisation le placent entre le synthétisme de Gauguin et le mouvement nabi.
