Navire dans la vague par Théodore Gudin 

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Théodore Gudin 

Paris 1802 – Boulogne-sur-Seine 1880

Navire dans la vague

Aquarelle.

130 x 206 mm – 5 1/8 x 8 1/8 in.

Signé en bas à droite au crayon T. Gudin.

 

Comme son frère Louis, Théodore montra à un âge tendre des prédispositions pour le dessin, mais leur mère, veuve d’un général d’empire, ne pouvait assurer des études artistiques aux deux. Louis ayant embrassé la carrière de peintre, Théodore choisit donc d’embarquer pour trois ans sur un brick américain, Le Manchester. Après avoir connu le général Lallemand et Jérôme Bonaparte à New York, participé à la dure pêche à la morue à Terre Neuve puis échappé à la fièvre jaune, il rentra en France et rejoignit l’atelier de Girodet. Il passa ensuite dans l’atelier de Gros, puis « crut devoir abandonner les traditions classiques pour s’enrôler parmi les Romantiques » (p. 33). Médaillé d’or dès sa deuxième apparition au Salon en 1824 et unanimement applaudi pour son Incendie du Kent au Salon de 1827 qui lui valut la Légion d’honneur, le « jeune homme simple, silencieux, insouciant en apparence, de l’attention dont il est justement l’objet » selon les mots de Cuvillier-Fleury, se fraya tranquillement un chemin vers les plus grands succès artistiques et mondains (Journal intime de Cuvillier-Fleury, la famille d’Orléans au Palais-Royal, 1828-1831, Paris, Plon-Nourrit, 1900-1903, t. I, p. 5).

Devenu le premier peintre officiel de la marine, il participa à l’expédition d’Alger en 1830.  Sous la Monarchie de Juillet, en 1844, Louis-Philippe lui commanda l’illustration de l’histoire navale de la France en 97 tableaux pour le musée de l’histoire de France à Versailles. Intégrant les cercles aristocratiques européens les plus influents, nommé baron par Louis Philippe, il fut ensuite amené à poursuivre des missions diplomatiques officieuses, aux Pays-Bas, en Russie et en Allemagne. Il continua à exceller dans la peinture de marines, paysages, scènes navales ou naufrages, ce qui lui valut d’être comparé par la critique à Joseph Vernet ou à Claude Lorrain. Mais son succès mondain lui attira une certaine méfiance de la part du monde artistique qui n’appréciait plus sa peinture de la même façon, jugeant peut-être le succès de sa carrière trop facilement obtenu au moyen de ses appuis.

 

Constat d’état – Quelques piqûres en haut à droite et en bas à gauche