Jeune homme allongé par Julien de Parme

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Julien de Parme

Cavigliano, 1736 – Paris, 1799

Jeune homme allongé contre un arbre tendant le bras gauche vers deux figures nues, à peine esquissées.

Sanguine.

227 x 350 mm – 8 15/16 x 13 ¾ in.

Filigrane non identifié.

Signé et daté « J. de Parme, 1782 ».

 

Provenance –Collection privée, Paris ; Galerie Paul Prouté (Cat n°106, décembre 1995, n°17, reproduit).

Bibliographie : Julien de Parme, Catalogue de l’exposition de Rancate (Sept-Nov 99) et Parme (Fevr-avril 2000), sous la direction de M. Pierre Rosenberg, ed. Skira, (n°63, reproduit p.138.).

 

Jean-Antoine Julien est né le 23 avril 1736 à Cavigliano, dans le Tessin (Suisse). Il arrive en France très jeune, vers 1747, où il commence sa formation artistique. Il bénéficie des conseils de figures majeures de l’art de l’époque, notamment le peintre d’histoire Carle van Loo et le sculpteur Michel-Ange Slodtz.

Au début de sa carrière, Julien mène une vie d’artiste itinérant, voyageant à travers la France pour réaliser des portraits. Cette pratique lui permet de financer ses études et de développer sa technique, mais elle ne lui offre pas la stabilité ni la reconnaissance qu’il recherche.

L’étape cruciale de sa vie et de sa carrière a lieu de 1760 à 1773. Julien se rend en Italie, où il étudie en profondeur les vestiges de l’Antiquité à Rome et assimile les leçons des grands maîtres de la Renaissance. Son style évolue vers une plus grande rigueur formelle, tout en conservant une élégance héritée du Rococo.

C’est durant ce séjour qu’il obtient une distinction majeure : il devient le peintre attitré du duc de Parme, Ferdinand Ier de Bourbon. Ce patronage prestigieux est à l’origine de son célèbre surnom de “Julien de Parme”, qui lui restera définitivement attaché. Les œuvres de cette période italienne montrent une prédilection pour les sujets mythologiques et historiques.

En 1773, Julien de Parme rentre à Paris avec un style qui, bien qu’élégant, préfigure le Néoclassicisme strict de la génération suivante (celle de Jacques-Louis David). Malheureusement, il ne parvient pas à s’imposer durablement dans le milieu artistique parisien. Son œuvre est souvent méconnue ou mal interprétée par ses contemporains, le public et les critiques étant encore largement attachés aux sensibilités plus légères de l’époque.

Sa fin de vie est marquée par des difficultés financières et l’oubli. Il décède à Paris le 28 juillet 1799, dans un relatif dénuement.

Après sa mort, l’œuvre de Julien de Parme est tombée dans un long oubli. Il a été souvent confondu avec son homonyme, le peintre Simon Julien ou même le sculpteur Pierre Julien, ses contemporains.

Sa réhabilitation est relativement récente. Grâce aux recherches de Pierre Rosenberg et l’exposition de Rancate et Parme, son travail est désormais reconnu pour son élégance, sa qualité et pour avoir été un précurseur des tendances néoclassiques qui allaient dominer à l’ère napoléonienne.

 

Le catalogue de l’exposition de 1999 fait observer dans sa notice que notre dessin est un des rares dessins connus entièrement traités à la sanguine. Il n’a pu être rapproché d’aucune composition connue.

 

Constat d’état – Bon état général mais pliure verticale à droite correspondant à un encadrement ancien plus resserré. Cette pliure a fragilisé le papier dans la partie supérieure.

Cadre de style Louis XVI en bois doré.