Gregorio de Ferrari
Porto Maurizio, 1647 – Gênes, 1726
Études d’anges
Pierre noire.
298 x 218 mm – 11 3/4 x 8 9/16 in.
Annoté, en bas à droite, à l’encre brune : Do Piola
Filigrane : une croix couronnée
Gregorio de Ferrari se forma dans l’atelier de Domenico Fiasella à Gênes entre 1664 et 1668 avant de se rendre à Parme, où il découvrit l’œuvre du Corrège qui exerça une grande influence sur son style. De retour à Gênes, il collabora à de grands chantiers de décorations avec Domenico Piola alors premier peintre génois dont il épousa la fille en 1674, intervenant notamment au Palazzo Rosso et dans les églises de San Siro et San Giovanni Battista à Sapierdarena. Sa réputation dépassa La Ligurie, et, en 1685, il fut notamment chargé par Vittorio Amedeo de Savoie de réaliser les fresques de plusieurs salles du Palazzo Reale de Turin.
Ces charmantes études de putti à la pierre noire sont proches, dans leur facture, des peintures illustrant des Putti volant portant des phylactères inscrits de psaumes dans l’église de San Bartolomeo degli Armeni à Gênes (fig. 1 et 2). Autrefois attribuées à Domenico Piola, ces toiles ont été rendues au corpus de Gregorio de Ferrari par Venanzio Belloni, grâce à un document retrouvé dans les archives de l’église datant de 1672[1]. Le mouvement des corps des angelots rappelle l’influence des études du Corrège à Parme dont Gregorio a fait plusieurs copies[2].
Le modelé ferme, le double cerne des contours et la manière de reproduire les mains des angelots sont caractéristiques de l’artiste et peuvent être mis en relation avec un dessin de Deux putti en vol (fig. 3)[3]. Les boucles des cheveux traitées en petits traits ondulés et rapides sont typiques du procédé graphique de l’artiste.
Constat d’état : réintégration dans les coins gauches haut et bas et quelques taches.
[1] Mary Newcome Schleier, Gregorio De Ferrari, Torino, Artema, 1998, p. 23, n° 5 et p. 25, fig.5.
[2] Idem, p. 23, n° 4, p. 24, fig. 4 et p. 141, n° D1.
[3] Idem, p. 155, n° D35 (Pierre noire, 254 x 185 mm). Dessin passé en vente chez Christie’s, Londres, 8 décembre 1988, lot 210.
