Ecce homo, école italienne du XVIIe siècle

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École italienne

XVIIe siècle

Ecce homo ou Le Christ montré à la foule

Sanguine, plume et encre brune, lavis gris.

Filigrane : une croix recroisetée au-dessus d’une main.

Inscrit questa e la […] fu conduto la seconde volta da pilatto et questa partese (?)/ na in facia […] dal testamenta vecio e zaccaria profeta che riprend../ e dordine […] lapidato. Et cosi caminara li soÿ anchi sotto historia questi/ l’invencione […] mentre si operara si andavia studiando a pezo a pezo et à côté Braccia ?

483 x 405 mm – 19 1/64 x 15 15/16 in.

 

Dans la Bible, le Christ est montré deux fois à la foule. La première fois, le Christ apparait revêtu du manteau de pourpre et portant une couronne d’épines, après sa flagellation. Pilate ne trouve aucun motif à sa condamnation et le désigne au peuple avec le fameux « Ecce homo ». La foule demande sa crucifixion au motif qu’il s’est fait « fils de Dieu ». Pilate rentre alors dans le prétoire avec Jésus et après avoir discuté avec lui, ne trouvant toujours aucun motif, le montre encore à la foule avec un : « Voici votre Roi », ce à quoi la foule répond : « nous n’avons d’autre roi que César ». Jésus est alors emmené pour être crucifié.

 

L’inscription, lacunaire, semble faire référence à la seconde des expositions du Christ à la foule. On peut voir que celui-ci, debout sous un portique, porte une couronne, un manteau et une badine rappelant la flagellation. Cependant, son attitude est peu commune et vient brouiller la compréhension du sujet ; la main droite sur la hanche, un pied posé plus haut que l’autre, il semble fier et assuré alors qu’il devrait se tenir la tête baissée, les mains liées, tenu par des soldats, dans une attitude d’humiliation et de souffrance.

 

Quoi qu’il en soit, la représentation de l’un ou l’autre de ces moments de face, avec des temples ornés de sculpture dans l’arrière-plan est assez rare. La composition rappelle des modèles vénitiens, ou plus généralement de la Vénétie, comme par exemple un retable d’Orlando Flacco (1527/1530 – 1592/1593) dans l’église San Nazaro de Vérone qui présente une composition similaire, cintrée, flanquée de balustrades de chaque côté, un décor d’architecture à l’arrière. Seules les expressions et attitudes des personnages principaux sont vraiment différents. L’artiste de ce dessin inhabituel reste à identifier.

 

Constat d’état : des déchirures sur les bords droits et gauches, une réintégration au centre, la feuille consolidée sur du papier japon.