Christ en croix adoré par des saints dominicains par Abraham van Diepenbeeck

6.500,00

Abraham van Diepenbeeck

Bois-le-Duc, 1596 – Anvers, 1675

Christ en croix adoré par des saints dominicains

Plume, encre brune, lavis brun et rehauts de gouache blanche. Mise au carreau à la sanguine.

Trait d’encadrement à la plume et encre brune.

Contrecollé sur montage ancien avec inscription au crayon dans un cartouche : Du Cabt Lamberg.

212 x 144 mm – 6 3/8 x 5 11/16 in.

 

Provenance : Josef Carl von Klinkosch (L. 577) sa marque au verso du montage, en bas à gauche (dessin non mentionné dans sa vente du 15 avril 1889 à Vienne).

 

 

Après un apprentissage de peintre verrier auprès de son père Jan Roelofsz van Diepenbeeck, Abraham quitte sa ville natale de Bois-le-Duc pour se rendre à Anvers où il devient membre de la guilde de Saint-Luc en 1622-1623. Il réalise les dessins de vitraux pour des églises et monastères de la ville ‑comme l’église Saint-Jacques et l’église dominicaine Saint-Paul-, puis entre dans l’atelier de Peter Paul Rubens. Il participe, en 1626 et 1627, à l’exécution des cartons de la série de tapisseries La Glorification de l’Eucharistie, commande de l’infante Isabelle à l’atelier de Rubens. Il conçoit des modèles de représentations bibliques et mythologiques pour des cartons de tapisserie et, surtout, des gravures, se spécialisant dans ce domaine à partir des années 1650. Son corpus graphique comprend de nombreuses études préparatoires pour des projets d’illustrations de livres, de frontispices, de portraits et d’objets d’art dont près de cinq cents estampes d’après ses modèles sont répertoriées.

 

fig.1 – Diepenbeck, Abraham vanPays-Bas du Sud, Musée du Louvre.
Fig.2

Cette étude est une première idée pour Le Christ en croix adoré par divers saints dominicains[1], modello en grisaille préparatoire à la gravure[2] en contresens dédiée à Monseigneur Capello par Adriaen Lommelin[3] vers 1640-1660. Abraham van Diepenbeeck a tracé à la sanguine une mise au carreau  -procédé que l’on retrouve sur nombre de ses dessins-, destinée au report de la composition vers un format plus grand.

 

 

 

 

Selon l’inscription mentionnée dans le cartouche du montage ancien, Du Cabt Lamberg, ce dessin pourrait avoir fait partie des collections du comte Anton Franz de Paula Graf Lamberg-Sprinzenstein (1740-1822). Diplomate autrichien, il fut l’un des plus éminents collectionneurs à Vienne à la fin du XVIIIe siècle. Il a réuni notamment une des plus importantes collections de vases grecs[4]. Il devient, en 1807, membre honoraire de l’Académie des Beaux-Arts de Vienne et lègue, en 1818, l’ensemble de sa collection de peintures à l’institution qui constitue aujourd’hui la principale composante de la galerie de tableaux.

 

 

 

Constat d’état : La feuille est collée en plein sur un montage ancien. Un petit manque de papier en bas à droite (visible sur la photographie). Gouache légèrement oxydée dans le paysage au fond. Le lavis et la sanguine (mise au carreau) en bon état. Dessin parfaitement lisible.

 

 

[1] Huile sur bois conservé au musée du Louvre, inv. RF 2001 2.

[2] Exemplaire au Rijksmuseum d’Amsterdam, inv. RP-P-OB-67.830.

[3] (Amiens, vers 1616 – Anvers, après 1673). Graveur actif à Anvers à partir des années 1640 et travaillant notamment d’après Van Dyck et Rubens.

[4] Alexandre de Laborde, Collection de vases grecs de Mr. Le Comte de Lamberg, expliquée et publiée par Alexandre de Laborde, 2 tomes, Paris, Imprimerie Didot, 1813-1824.

Propositions d'encadrements

Pas de cadre, Cadre Louis XVI plat Or (4cm), Cadre Louis XVI plat Noir et Or (4cm), Cadre inversé (3,3 cm) teinté ébène, Cadre Louis XVI or (3cm)