Nuée d’anges par Jacopo Negretti, dit Palma Il Giovane

SOLD

Jacopo Negretti, dit Palma Il Giovane

Venise, 1544-1628

Nuée d’anges

Plume, encre brune et lavis de brun sur traits de pierre noire.

110 x 277 mm – 4 5/16 x 10 7/8 in.

Numéroté, à la plume et encre noire, en bas à droite 195.

Provenance –  Paris, galerie Artesepia, 2012 – Paris, collection privée.

 

Issu d’une famille d’artistes, Jacopo Negretti dit Palma il Giovane reçut très tôt une formation artistique par son père Antonio et par son grand-oncle Palma il Vecchio. Envoyé à Rome par son premier mécène, Guidobaldo II della Rovere, duc d’Urbino, il s’initia à la peinture en étudiant des œuvres de Michel-Ange et de peintres maniéristes comme les frères Zuccari entre 1568 et 1572. De retour à Venise, très influencé par le Titien et le Tintoret, il obtint sa première commande publique après l’incendie du Palais des Doges en 1577 : l’exécution de plusieurs toiles pour le plafond de la salle du Grand Conseil. Après le décès des grands maîtres vénitiens -Titien, Véronèse et Tintoret-, il prit une place prépondérante dans la Sérénissime et se vit confier les principaux chantiers mis en œuvre dans la cité et en Vénétie entre 1580 et 1620.

 

Le corpus graphique de Palma Il Giovane est très large et varié. Ce dessin s’inscrit dans les feuilles que l’artiste réalise en première pensée, privilégiant la plume comme médium pour mettre en place sa composition, esquissant rapidement les personnages par de petits mouvements en boucle, schématisant les formes tout en maîtrisant l’espace et suggérant la profondeur grâce aux touches de lavis (comme dans la feuille Groupe de figures variées, New York, The Metropolitan Museum, inv. 1996.571).

 

Grand représentant du maniérisme vénitien, Palma il Giovane dessine les corps d’une manière élancée et en accentue la torsion. Dans cette étude d’anges en plein vol sur des nuées, on perçoit combien l’artiste est marqué par les œuvres de Tintoret, et plus particulièrement par les personnages qui animent l’immense toile du Paradis décorant la salle du Grand Conseil du Palais des Doges à Venise.

 

Constat d’état – Pliures anciennes au centre et dans la partie droite du dessin (qui ne gênent pas la lisibilité)