Scène de Harem, un pacha avec deux femmes par Albert Besnard

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Albert Besnard

Paris, 1849 – Paris, 1934

Scène de Harem, un pacha avec deux femmes

Gouache, crayon et rehauts d’or sur vélin.

263 x 235 mm – 10 3/8 x 9 1/4 in.

Signé et daté ABesnard 1900 en bas à droite.

Provenance :

  • Collection du baron Joseph Vitta (Lyon, 1860 – Breuil, 1942) ; à ses héritiers par descendance
  • Paris, Artcurial, 27 mars 2009, lot 19
  • Collection privée

Né à Paris, Albert Besnard est admis, dès 1866, dans les ateliers d’Alexandre Cabanel et Sébastien Cornu à l’école des Beaux-Arts de Paris. Il remporte le grand prix de Rome en 1874 et se spécialise très vite dans les portraits puis dans la décoration de plusieurs monuments parisiens tels que l’Hôtel de ville, la Sorbonne et la Comédie-Française. Également graveur, son œuvre compte plus de deux cents eaux-fortes. En 1913, il est nommé directeur de la villa Médicis à Rome et, en 1922, il devient directeur des Beaux-Arts de Paris.

Cette gouache, aux accents orientalistes faisait partie d’une série de scènes orientales commandées à l’artiste par le baron Joseph Vitta et restées chez ses héritiers jusqu’à leur dispersion en vente publique (Paris, Artcurial, 27 mars 2009, lots 19 à 26). Colorées, joyeuses et extrêmement modernes, ces œuvres influencées par la peinture et l’enluminure indienne tiennent une place à part dans l’œuvre d’Albert Besnard, habituellement plus connu pour ses portraits au pastel, spécialement de femmes et de mondaines. Sans doute réalisées en souvenir de ses voyages en Algérie, on y retrouve sa vision d’un Orient âpre et envoûtant.

Dans un format circulaire, Albert Besnard illustre un pacha assis sur son lit d’apparat en alcôve, entouré de deux danseuses, au sein d’un palais oriental dont la terrasse ouvre sur un paysage nocturne éclairé par la lune. L’artiste a repris les mêmes personnages aux attitudes identiques dans une autre gouache de dimensions similaires en les situant, cette fois-ci, dans un intérieur fermé éclairé par une lanterne suspendue (fig. 1) [1].

Fig. 1

Grand collectionneur, bibliophile, et mécène, Joseph Raphaël Vitta possédait, parmi de nombreuses autres œuvres, La mort de Sardanapale d’Eugène Delacroix (Paris, musée du Louvre) et L’Automne de Rodin (Paris, musée Rodin). Grand ami du lithographe et affichiste Jules Chéret, il lui confia, ainsi qu’à Besnard, la décoration de sa villa « La Sapinière » à Evian. Pour Vitta, Besnard réalisa également une suite d’eaux-fortes sur le thème d’Éros et Thanatos, qui comptent parmi ses œuvres gravées les plus spectaculaires. Le collectionneur légua une grande partie de sa collection, notamment des œuvres de Jules Chéret, au musée des Beaux-Arts de Nice.

[1] Paris, Artcurial, 27 mars 2009, lot 20.

 

 

Constat d’état – Bon état général. Légères ondulations du vélin.