Edmé BOUCHARDON
Chaumont sur Bassigny, 1698 – Paris, 1762
Nymphe et satyre
Sanguine
345 x 445 mm – 13 9/16 x 17 1/2 in.
Annoté Bouchardon en bas à gauche.
Annoté au dos à l’encre d’une écriture ancienne N 62. Annoté d’une écriture plus récente, au crayon, en bas à gauche N°804 / 2500 Bouchardon / Août 1924. Annoté en haut, au crayon, 5 1 – 4 1. ½ uni 1429.
Filigrane fleur de lys dans un cercle surmonté d’un A.
Provenance: Vente Thierry de Maigret, Paris, du 30 mars 2012, lot n°86
Né en 1698, fils d’un architecte sculpteur, Edmé Bouchardon se forme à l’Académie royale de peinture et de sculpture à Paris avant de se rendre, en 1723, à Rome. Il y étudie à l’Académie de France durant neuf ans avant d’être rappelé à Paris par Louis XV. Tout au long de sa carrière, il a été reconnu à la fois comme un grand sculpteur, voire comme le premier du XVIIIe siècle devant Coustou, Houdon ou Pigalle, et comme un remarquable dessinateur, célébré en particulier pour Les Cris de Paris.
Ce dessin illustre une ménade ou bacchante assise sur un rocher, penchée en arrière pour donner un baiser à un satyre qui l’enlace. À ses pieds, est posé le thyrse, sorte de sceptre surmonté d’un artichaut, utilisé dans les festivités et cérémonies en l’honneur de Bacchus, dieu du vin et de la fertilité.
Ce motif reprend-il ou s’inspire-t-il d’une sculpture ou d’un relief antique ? Le filigrane de la feuille est la marque d’un papetier italien ce qui pourrait correspondre aux oeuvres de jeunesse de l’artiste lorsqu’il était pensionnaire à Rome entre 1723 et 1732 et dessinait d’après l’antique.
Constat d’état – quelques taches sur l’ensemble de la feuille et petite pièce rapportée sur le genou gauche de la nymphe.