Le mariage mystique de Sainte Catherine par François-Joseph Navez

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François-Joseph Navez

Charleroi 1787 – 1869 Bruxelles

Le mariage mystique de Sainte Catherine

Graphite et plume et encre sur papier. Mise au carreau au crayon et numéroté.

415 x 275 mm – 16 5/16 x 10 13/16 in.

Signé et daté J.F. Navez 1824 projet pour l’église Ste Catherine à Malines en bas à gauche. Indication de couleur mentionnées au crayon : blanc, rouge, brun, violet, gris et le mot donataire ?

Provenance : Brussels, Vente Vanderkindere, 24 April 2018, n° 4.

 

Né en 1787 à Charleroi, François-Joseph Navez rentra, dès 1803, à l’académie de Bruxelles, dite Société des Beaux-Arts, cofondée et dirigée à l’époque par le peintre Pierre-Joseph Célestin François. En 1812, Navez remporta le premier prix de peintre d’histoire au Salon de Gand. Il se rendit ensuite à Paris, où il reçut l’enseignement de Jacques-Louis David, de 1813 à 1816. Il admira beaucoup ce dernier, qu’il suivit même en exil à Bruxelles en 1816. Navez partit, en 1817, en Italie où il passa quatre années réalisant des scènes de genres. Considéré comme un excellent portraitiste, il sut donner une grande profondeur psychologique aux portraits de ses modèles. Il réalisa également de nombreuses œuvres historiques, mythologiques et religieuses. De 1835 à 1862, il fut directeur de l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles.

 

Ce dessin porte une inscription autographe mentionnant la date d’exécution 1824 et la destination du projet pour l’église Sainte Catherine à Malines. La mise au carreau, la numérotation et les annotations de couleurs au crayon prouvent que l’artiste devait avoir reçu une commande de l’église de Malines pour un retable sur le thème du Mariage mystique de Sainte Catherine.  Nous n’avons aujourd’hui aucune trace de ce tableau ni de la commande. L’artiste a néanmoins peint, en 1828, un retable pour cette même église illustrant Sainte Catherine devant les philosophes[1].

 

Le thème du Mariage mystique de Sainte Catherine avait déjà été traité par l’artiste, en 1822, dans un dessin qui se trouve aujourd’hui dans une collection privée[2]. Il reprit également ce sujet, en 1834, lorsqu’il réalisa le Sommeil de Jésus, célèbre commande du roi des Belges pour son épouse Marie-Louise, aujourd’hui conservé sur le maître‑autel de l’église de l’Assomption de Houyet[3].

 

Constat d’état – Petites piqures sur l’ensemble de la feuille, pliure diagonale dans la partie haute.

 

[1] Commandé par M. le baron Van de Venne. Cf. L. Alvin, Fr.  J. Navez. Sa vie, son œuvre et sa correspondance, Bruxelles, 1870, p. 291.

[2] Dessin mentionné par Denis Coekelberghs, « Les peintres belges à Rome aux XVIIIe et XIXe siècles. Bilan, apports nouveaux et propositions », dans Italia Belgica, Etudes d’Histoire de l’art, Institut historique belge de Rome, IX, Bruxelles-Rome, 2005, p. 237-285. Cf. Article de Denis Coekelberghs, 29 février 2008 dans la Tribune de l’Art, dessin reproduit sous le n° 5. https://www.latribunedelart.com/francois-joseph-navez-quelques-nouveaux-tableaux-dessins-et-autres-documents

[3] Denis Coekelberghs, Alain Jacobs et Pierre Loze, François-Joseph Navez (Charleroi, 1787 – Bruxelles, 1869). La nostalgie de l’Italie, Gand, Snoeck-Ducaju & Zoon, 1999, p. 116. Cf. Article de Denis Coekelberghs, 29 février 2008 dans la Tribune de l’Art, tableau reproduit sous le n° 6. https://www.latribunedelart.com/francois-joseph-navez-quelques-nouveaux-tableaux-dessins-et-autres-documents