La princesse Sabra conduite au dragon par Gabriel Dante Rossetti et Morris, Marshall, Faulkner and Co

SOLD

Projet pour un vitrail conservé au Victoria & Albert Museum de Londres.

La princesse Sabra conduite au dragon par Gabriel Dante Rossetti et Morris, Marshall, Faulkner and Co.

Gabriel Dante Rossetti

Londres 1828- Birchington-on-sea 1882

et Morris, Marshall, Faulkner and Co, 1862

La princesse Sabra conduite au dragon

Plume et encre de chine sur papier calque.

499 x 623 mm – 19 5/8 x 24 ½ in.

Provenance – Robinson and Foster, Londres, King Street, le 16/01/1941 ; Sotheby’s, Londres 14 juin 1977, lot 5, illustré et vendu avec une autre composition, comme Morris, Marshall, Faulkner and co.

Ce dessin est un calque d’assemblage utilisé lors de la réalisation d’un vitrail. Il porte le tracé précis du réseau des plombs destiné à être reporté à l’aide de feuilles de carbone sur un papier bulle assez fort, le carton de coupe, qui sera taillé pour servir de forme à la découpe du verre. Le vitrail réalisé à partir de ce dessin fait partie d’une série de six, relatifs à l’histoire de saint Georges et de la princesse Sabra, aujourd’hui conservée au Victoria and Albert Museum, à Londres (n° E-2787-1927). Ils ont été produits par la firme MorrisMarshall, Faulkner and Coen 1862 pour orner des fenêtres de Harden Hall, à Bingley (West Yorkshire). Une autre version de la série de vitraux est à Cragside, Northumberland.

Six projets initiaux de la main de Dante Gabriel Rossetti (Londres 1828 – Birchington-on-Sea, Kent 1882) sont conservés au City Museum and Art Gallery de Birmingham. Quatre calques d’assemblage d’après ces dessins sont également conservés au V&A : Les crânes apportés au roi La princesse Sabra tirée au sort Saint Georges combattant le dragon ; Le mariage (E 1840-1946 à E 1843-1946, don R. J. Dyson 1946). Notre dessin, ainsi que celui avec lequel il était vendu en 1941 puis encore en 1977 sont donc les deux sujets qui complètent la série du V&A. De dimensions similaires et de techniques identiques, ils sont plus schématiques que les dessins de Birmingham puisque ce sont des dessins de travail, soigneusement conservés dans l’atelier en vue de la réalisation de copies éventuelles ou de réparations. Il est difficile de savoir comment se répartit le travail entre l’artiste et son atelier dans la réalisation du calque : certaines parties, plus schématiques semblent provenir de l’atelier, tandis que d’autres, comme la foule à l’arrière, sont plus travaillées sur notre dessin et semblent être de la main de l’artiste. Quoi qu’il en soit, la reprise de sa composition s’est faite sous son contrôle précis puisque c’est une étape qui permet encore d’introduire des modifications, d’ajouter ou de retirer des éléments sans avoir à retravailler la composition dans son ensemble.

D’origine médiévale, la légende de saint Georges connaît plusieurs versions, dont celle de Jacques de Voragine dans La Légende Dorée. L’histoire est celle de Georges de Lydda, un jeune noble chrétien et officier de l’armée romaine qui sauve une princesse offerte en sacrifice à un dragon. Par gratitude, la princesse et sa famille se convertissent au christianisme. Très inspirés par ce récit, les artistes préraphaélites l’illustrèrent à plusieurs reprises : William Morris, par exemple, réalisa un coffre sur la base de dessins à l’encre (Victoria & Albert Museum, Londres, n° E-2787-1927), Edward Burne Jones une série de peintures à l’huile, dont La Princesse Sabra au musée d’Orsay.

Constat d’état – Collé en plein. Petites déchirures et quelques réintégrations anciennes.