La Mort de Roland à Roncevaux par Achille Etna Michallon

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Entre mythe et histoire, le destin tragique de Roland, neveu de Charlemagne !

La Mort de Roland à Roncevaux par Achille Etna Michallon.

Achille Etna Michallon

Paris, 1796 – Paris, 1822

La Mort de Roland à Roncevaux

Signé, situé et daté en bas à gauche au crayon : Michallon Roma 1819.

Plume et encre brune, lavis brun sur esquisse au crayon, gouache blanche.

188 x 273 mm – 7 3/8 x 10 3/4 in.

Provenance – Paris, Étude Rossini, 21 octobre 2008, n° 31 ; Collection privée.

 

Lauréat de la première édition du Prix du paysage historique en 1817, Achille Etna Michallon se rend en Italie où il séjourne jusqu’en 1821. Voyageant entre Florence et la Sicile, passionné par les effets de la lumière et de l’eau, il s’inspire de paysages tourmentés et montagneux représentant une nature intacte.

Ce dessin présente la mort tragique de Roland au col de Roncevaux dans les Pyrénées, sujet littéraire puis pictural prolifique bien que cet épisode du règne de Charlemagne soit incertain sur le plan historique. Révélée après la mort du roi par la Vie de Charlemagne d’Eginhard et surtout mythifiée par La chanson de Roland, la bataille se serait déroulée le 15 août 778.

Michallon ne représente pas le combat mais concentre l’attention sur le trépas du héros dont la jambe est coincée sous un rocher, soutenu par un compagnon qui le protège de son bouclier, au milieu d’une nature majestueuse, sombre et hostile révélant la puissance des éléments : les nuages menaçants, les hautes montagnes escarpées, les failles, les ravins et les cascades. Les larges traits de lavis foncé ponctués de touches de gouache blanche viennent renforcer le caractère tragique de la mort héroïque du neveu de Charlemagne encerclé par d’immenses falaises servant d’écrin à son tombeau.

Illustrant à la fois l’intérêt pour le Moyen Âge et le renouveau du genre du paysage historique, cette étude est un projet pour le tableau La Mort de Roland à Roncevaux (conservé au Musée du Louvre, inv. 6632), commande officielle confiée à Michalon, en 1819, pour la Galerie de Diane à Fontainebleau. Lors de sa présentation au Salon des artistes français, l’œuvre fut accueillie par de vifs éloges. L’artiste a réalisé plusieurs esquisses préparatoires dont une conservée au musée de Strasbourg (inv. 44.2012.1.1) et une autre présentée chez Beaussant Lefèvre le 25 octobre 2019 (ancienne collection Jean-Claude Delauney, cf. 1994, Paris, Musée du Louvre, exposition Achille Etna Michallon, n°97).

Constat d’état – Parfait état de conservation.