La Lamentation sur le Christ par François-Joseph Navez

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François-Joseph Navez

Charleroi 1787 – Bruxelles, 1869

La Lamentation sur le Christ

Pierre noire sur papier.

285 x 220 mm – 11 1/4 x 8 11/16 in.

Signé et daté F. J. Navez Roma 1817 refait à Bruxelles en 1840, en bas à droite

 

Provenance : Cologne, vente Lempertz, 16 mai 2018, n° 1306.

 

Né en 1787 à Charleroi, François-Joseph Navez rentra, dès 1803, à l’académie de Bruxelles, dite Société des Beaux-Arts, cofondée et dirigée à l’époque par le peintre Pierre-Joseph Célestin François. En 1812, Navez remporta le premier prix de peintre d’histoire au Salon de Gand. Il se rendit ensuite à Paris, où il reçut l’enseignement de Jacques-Louis David, de 1813 à 1816. Il admira beaucoup ce dernier, qu’il suivit même en exil à Bruxelles en 1816. Navez partit, en 1817, en Italie où il passa quatre années réalisant des scènes de genres. Considéré comme un excellent portraitiste, il sut donner une grande profondeur psychologique aux portraits de ses modèles. Il réalisa également de nombreuses œuvres historiques, mythologiques et religieuses. De 1835 à 1862, il fut directeur de l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles.

 

En 1816, François-Joseph Navez réalisa une Déploration du Christ représentant la douleur et la compassion face à la mort du Christ dans un dessin au crayon gras avec un modelé très soigné (conservé au Musée du Louvre, inv. RF 52963)[1].

En 1817, lors de son séjour en Italie, il reprit ce sujet pour notre feuille représentant, dans une composition resserrée, le Christ mort entouré des trois saintes femmes et d’un ange dont les attitudes et les expressions créent une communion des corps. L’artiste a ensuite retravaillé sa feuille comme l’indique l’annotation autographe en bas à droite « refait à Bruxelles en 1840 » : procédé utilisé pour nombre de ses œuvres. L’influence des dessins que Navez réalisa pendant son séjour en Italie est notable car il en reprit fréquemment tout au long de sa carrière. Cette Lamentation sur le Christ, qui a une résonance émotionnelle puissante, laisse déjà entrevoir le symbolisme et le réalisme qui caractériseront l’art belge à partir de la fin du XIXe siècle.

 

Constat d’état : Bon état général, taches aux quatre coins.

 

[1] Denis Coekelberghs, Alain Jacobs et Pierre Loze, François-Joseph Navez (Charleroi, 1787 – Bruxelles, 1869). La nostalgie de l’Italie, Gand, Snoeck-Ducaju & Zoon, 1999, p. 75.