Jacob Ernst Marcus
Saint-Eustache, 1774 – Amsterdam, 1826
Jeune femme chaussant un patin à glace
Sanguine sur papier.
227 x 154 mm – 8 15/6 x 6 1/16 in.
Signé « JE Marcus » en bas à gauche.
Jacob Ernst Marcus, né en 1774 sur l’île de Saint-Eustache, également connue sous le nom de Statia est l’un des rares artistes du XVIIIe siècle ayant des racines antillaises. Saint-Eustache, l’une des plus petites îles des Antilles avec une superficie de seulement 21 km², abritait de nombreuses plantations. C’est là que Marcus a découvert sa passion pour le dessin dès son enfance, griffonnant des navires qui se livraient bataille.
En 1783, le jeune Jacob Ernst part pour les Pays-Bas avec son père. Bien que son origine antillaise fût connue, il ne fit plus référence à son passé. L’édition de ses œuvres gravées de la première moitié du XIXe siècle commence par la phrase : “Jacob Ernst Marcus n’était pas Néerlandais”. Pourtant, il s’est rapidement imposé dans le monde artistique néerlandais. Élève des célèbres artistes Steven Goblé et Reinier Vinkeles, il devint un dessinateur et graveur indépendant, fondateur de la société artistique Kunst Zij Ons Doel (« L’art est notre but »). Il se fit également connaître en tant qu’illustrateur de livres.
Ses sujets sont le plus souvent tirés de la vie quotidienne et observés avec vivacité. Ses illustrations de livres reflètent les sentiments en harmonie avec les textes qu’elles accompagnent. Marcus avait le talent de capturer la beauté de l’ordinaire, avec un souci du détail et une élégance charmante.
Le présent dessin peut être comparé à l’Homme à genoux conservé au Rijksprentenkabinet à Amsterdam (inv. RP-T-1935-24), au Nu féminin assis autrefois chez Christie’s à Amsterdam en novembre 1998 (lot n° 235) et aux gravures de l’artiste qui représentent des scènes de la vie quotidienne.
Constat d’état : Petite déchirure en bordure, au milieu en bas.
