Charles Percier
Paris, 1764 – Paris, 1838
Fragments antiques tirés des ruines de Rome
Inscription en haut : FRAGMENS ANTIQVES/TIRÉS des RVINES de/ROME.
Pierre noire, plume et aquarelle.
240 x 160 mm – 9 7/16 x 6 5/16 in.
Provenance – Londres, Sotheby’s, 26 avril 1990, n° 388 ; Londres, Christie’s, 4 juin 2008, n° 338 – Collection privée.
Bibliographie – Inside Out : Historic Watercolour Drawings, Oil Sketches and Paintings of Interiors and Exteriors 1770-1870, Charles Plante Fine Art, Londres, 2000, n° 11.
Charles Percier remporte le premier grand prix d’architecture en 1786. Après avoir, tout au long de son voyage à travers la France et l’Italie, dessiné les plus beaux monuments, il arrive à Rome où il retrouve Pierre-François Fontaine, son futur associé au Palais Mancini. En sa compagnie, il étudie les restes précieux de l’Antiquité et décide également de porter son regard sur la magnificence des monuments élevés par les papes et les princes au XVe siècle.
Ce dessin est le projet pour le frontispice du XIe cahier de l’ouvrage Palais, maisons et autres édifices modernes dessinés à Rome, regroupant seize cahiers avec cent planches, publié à Paris (Imprimerie de Baudouin) en l’an 6 de la République française (1798) par Charles Percier et Pierre-François Fontaine (p. 117, planche 62). Dans le chapitre Explication des planches contenues dans cet ouvrage (p. 35), il est mentionné que le frontispice du Onzième cahier représente : « Frises, autels, candélabres, cinéraires et autres antiquités tirées de divers endroits. La frise dans laquelle on voit une corbeille de raisin entre deux tigres, est à Tivoli ; l’autel circulaire et le candélabre sont dans les jardins du collège de l’Apollinaire, près de la place Navona ».
L’inscription sur le fronton de l’arc de triomphe FRAGMENS ANTIQVES/TIRÉS des RVINES de/ROME a été remplacée sur la gravure par PALAIS ET MAISONS DE ROME XIE CAHIER. Le trait se révèle fin et précis et l’aquarelle souligne les reliefs des éléments décoratifs. Percier s’intéresse moins à l’art de la perspective qu’à la délimitation et à l’agilité linéaire. Sa maîtrise du contour, associée à sa passion pour les ornements abondants, est au cœur même de son travail de création.
De retour à Paris, Percier et Fontaine ont exercé à travers leurs publications une influence capitale sur l’évolution de l’architecture et le développement du style Empire. Un dessin conservé au musée de la céramique à Sèvres (inv. 2012.1.1291.1) présente une frise d’après Charles Percier reprenant un des motifs de la partie droite de l’arc de triomphe.
Constat d’état – Parfait état de conservation. Encadré.