Femmes et enfants dans la campagne romaine par Jean-François Thomas, dit Thomas de Thomon

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Jean-François Thomas, dit Thomas de Thomon

Berne 1760 – Saint-Pétersbourg 1813

Femmes et enfants dans la campagne romaine

Plume et encre, lavis gris, aquarelle. Signé et daté à gauche verticalement Thomas à Rome 1790

287 x 472 mm – 11 5/16 x 18 9/16 in.

 

Architecte néoclassique français, Thomas de Thomon fut l’élève de l’architecte Julien David Le Roy, chez lequel il fréquenta Charles Percier et Pierre-François-Léonard Fontaine. Ne parvenant à décrocher le grand prix de l’Académie, il partit pour Rome à ses frais en 1785 où il suivit pendant plusieurs années les cours de l’Académie de France à Rome, bénéficiant du soutien de François Guillaume Ménageot, directeur de l’Académie de 1787 à 1792, et de personnalités éminentes telles que le cardinal de Bernis. Boris Lossky, dans ses articles sur l’artiste (« Un architecte français en Russie à l’aube du XIXe siècle », Revue des études slaves, t. LVII, fasc. 4, 1985, et « Formation artistique et première étape de la carrière de l’architecte Jean-François Thomas, dit de Thomon », Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, année 1986, Paris 1988), a invalidé l’idée, répandue par l’artiste lui-même et souvent reprise dans ses biographies, selon laquelle il serait rentré en 1789 à Paris où il aurait travaillé pour le comte d’Artois avant de fuir la Révolution.

Encore documenté à Rome en juillet 1789 par la correspondance de Ménageot, il semble qu’il ait en réalité directement émigré au début de l’année 1790, passant d’abord par Venise, puis l’Autriche, la Pologne et finalement la Russie où il s’établit définitivement. Il fut l’architecte de la Bourse de Saint Pétersbourg et de l’opéra d’Odessa (détruit en 1873). Cette œuvre datée de 1790 et localisée à Rome confirme que Thomas de Thomon était encore à Rome en 1790, au moins au début de l’année.

 

Thomas de Thomon réalisa de nombreuses vues et fantaisies d’architecture, sans doute destinées au commerce, d’abord afin de financer son séjour à Rome où, comme nous l’apprend Ménageot « où il n’a d’autre ressource que son travail » (Correspondance des directeurs de France à Rome, volume 15, p. 22, lettre adressée au comte d’Angiviller, directeur général des Bâtiments du Roi, 24 juin 1789) puis son exil vers l’Est. Il avait également pour habitude d’offrir des dessins à ses mécènes, comme l’indique par exemple un dessin de paysage portant une dédicace « à son Excellence Mme la comtesse Golovin » (Christie’s Londres 26 novembre 1973).