Femme dans un paysage rocheux par Charles Lacoste

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Charles Lacoste

Floirac 1870 – Paris 1959

Femme dans un paysage rocheux

Huile sur panneau d’isorel

Signé et daté en bas à gauche Charles Lacoste 1925.

272 x 350 mm – 10 11/16 x 13 3/4 in.

 

Autodidacte, Charles Lacoste fut formé par ses rencontres intellectuelles avec l’écrivain André Gide, le compositeur Henri Duparc, le mécène Arthur Fontaine, le poète Francis Jamme etc. D’abord refusé à la Société des amis des arts de Bordeaux, il voyage à Londres plusieurs fois entre 1894 et 1897 et expose au Salon des Cent à Paris. De 1901 à 1914, il expose aux Indépendants. Membre fondateur du Salon d’automne à Paris en 1903, il expose aussi au Salon de la Libre esthétique à Bruxelles en 1907 et au Salon organisé par la revue moscovite La Toison d’or à Moscou en 1908.

Charles Lacoste est avant tout un paysagiste et c’est dans la lignée des grands paysagistes français – Nicolas Poussin, Claude Lorrain, Camille Corot – qu’il est placé par ses admirateurs de l’époque, pour son goût des formes simples, d’une nature calme et sereine, de l’harmonie et de la lumière. Sans appartenir officiellement à leur groupe, il se rapproche des Nabis par ses perspectives proches de celles des estampes japonaises, par l’absence de relief ou de modelé, l’emploi d’une teinte dominante, la simplification des formes et le cloisonnisme. Bien que peu connu du grand public de son vivant, Lacoste bénéficia en revanche du soutien et de l’admiration d’un cercle d’intellectuels et d’artistes qui appréciaient sans réserve ses paysages dont les couleurs tendres, la luminosité brumeuse et les formes simplifiées créent une atmosphère onirique et silencieuse.

Ce beau paysage, daté de 1925, appartient à la dernière période de production de l’artiste, alors qu’ « un souci plus « figuratif » dans la représentation de la nature se fait jour », comme l’écrit Frédéric Chappey, selon lequel « ces œuvres sont parmi les plus claires, les plus vives et les plus ensoleillées de Lacoste » (Charles Lacoste : 60 ans de Peinture entre Symbolisme et Naturalisme, Paris, Bordeaux, 1985, p. 22).