Étude d’arbre par Jean Achille Benouville

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Une grande feuille d’un inlassable observateur de la nature.

Étude d’arbre par Jean Achille Bénouville.

Jean Achille Benouville

Paris 1815 – 1891

Étude d’arbre

Fusain et rehauts de craie blanche sur papier gris.

409 x 319 mm – 16 1/8 x 12 9/16 in.

Provenance – Cachets d’atelier L228B en bas à gauche au recto et L228a (numéroté au centre 129) au verso ; probablement dans la vente d’atelier à Paris, 16 janvier 1901 (expert G. Petit).

 

Formé à Paris chez Léon Cogniet puis chez Édouard Picot, Benouville se rend en Italie à plusieurs reprises avant même d’avoir remporté le Prix de Rome. En 1843-1844, il rencontre Corot à Rome et travaille à ses côtés. En 1845, alors que son frère Léon Benouville remporte le premier prix de peinture d’histoire, Achille obtient celui du paysage historique avec son Ulysse et Nausicaa. Parti pour les quatre années réglementaires d’études à Rome, il y demeure vingt-cinq ans, pendant lesquels il continue tout de même d’envoyer ses œuvres régulièrement au Salon et de séjourner en France. Ce n’est qu’en 1871 qu’il rentre définitivement en France, trois ans avant la première exposition impressionniste. À l’écart des innovations parisiennes en matière de peinture de paysage, notamment du réalisme de Courbet et de Barbizon pendant son séjour prolongé, il perpétue quant à lui une tradition classique du paysage, enrichie d’influences diverses assimilées à Rome, ce qui fit écrire à Marie-Madeleine Aubrun que « s’il est un artiste qui illustre de manière incontestable et séduisante la pérennité du paysage classique jusqu’à la ruée des impressionnistes, c’est bien le peintre indépendant Jean-Achille Benouville » (Marie-Madeleine Aubrun, Achille Benouville 1815-1891, 1986, p. 46).

Bénouville a réalisé de nombreuses études d’arbres sur ce papier gris caractéristique, toutes frappantes par leur simplicité et leur modernité. Il y traite les arbres comme des motifs individualisés, dignes d’attention indépendamment de leur vocation à être utilisés en peinture. Le placement de l’arbre sur la droite de la feuille, la grande partie laissée en réserve à gauche, la répartition des contrastes de lumière montrent sa perception de l’arbre comme motif graphique indépendant et porteur de sens en lui-même. On retrouve ces caractéristiques sur plusieurs feuilles, dont une au Petit Palais.

Constat d’état – Bon état. Quelques ondulations du papier sur le côté gauche.