Combat de cavalerie par Jacques Gamelin

SOLD

Jacques Gamelin

Carcassonne, 1738 – 1803

Combat de cavalerie

Plume et encre noire, lavis gris et rehauts de gouache blanche sur papier préparé bleu.

240 x 327 mm – 9 7/16 x 12 7/8 in.

 

Provenance : Paris, galerie Terrades, 1991 ; Paris, collection Jacques-André et Colette Ulmann, leur cachet (L. 3533) au verso en bas à droite ; Paris, vente Beaussant-Lefevre, collection Ulmann, 10 février 2022, n° 171.

 

Né à Carcassonne, Jacques Gamelin entreprend son apprentissage à Toulouse auprès de Jean‑Pierre  Rivalz en 1759, puis à Paris dans l’atelier de Jean-Baptiste Deshays jusqu’en 1764. Son protecteur le baron de Puymaurin l’encourage et l’envoie en Italie où il séjourne de 1765 à 1774. Reçu à l’Accademia di San Luca à Rome en 1771 comme « peintre de batailles », Gamelin se spécialise dans la représentation de scènes de combats, influencé par les peintres Guillaume Courtois et Joseph Parrocel. Rappelé à Carcassonne en 1773, il part pour Montpellier où il est nommé Directeur de l’Académie des Beaux-Arts. Après la Révolution, il est chargé d’enseigner le dessin à Narbonne et d’y organiser le Musée.

 

Notre feuille illustrant une furieuse mêlée de cavalerie devant les murailles d’une ville est sans doute un ricordo de la peinture sur cuivre intitulée Combat de cavalerie, conservée aujourd’hui au musée des Augustins à Toulouse (Inv. 50-5-1[1]). Cette huile traitée en camaïeu de bleu porte une signature de l’artiste accompagnée d’une date dont le dernier chiffre reste illisible. Un dessin[2] (fig. 1) au lavis gris bleu rehaussé de blanc, de composition et dimensions similaires, portant la signature de l’artiste et la date de 1781 permet de restituer le chiffre manquant du tableau.

 

Dans cette scène, le rôle principal est conféré aux chevaux, placés au centre de la composition : deux destriers se dressent sans leur cavalier déjà tombés à terre. La violence est exprimée par les attitudes exacerbées des hommes et des chevaux entremêlés dans une danse macabre.

 

Jacques Gamelin a réalisé de nombreuses gouaches de scènes de combats qui furent très appréciées par les amateurs de son époque.

 

 

Constat d’état – Contrecollé sur un papier ancien avec une frise d’architecture dessinée au lavis gris. Quelques soulèvements de contre-collage.

 

[1] Huile sur cuivre ; 27 cm x 37,3 cm ; signé et daté GAMELIN 178(?), le dernier chiffre est illisible. Cf. Marie-Noëlle Maynard, Michel Cadé et Olivier Michel, Gamelin : peintre de batailles, 1738-1803, Musée des Beaux-Arts de Carcassonne, 2003, p. 58, n° B 20. et Catalogue d’exposition, Pas la couleur, rien que la nuance ! Trompe-l’œil et grisailles de Rubens à Toulouse-Lautrec, Musée des Augustins, Toulouse, 2008, p. 122-123, n° 41.

[2] Collection particulière. Cf. Marie-Noëlle Maynard, Michel Cadé et Olivier Michel, Gamelin : peintre de batailles, 1738-1803, Musée des Beaux-Arts de Carcassonne, 2003, p. 58, n° B 21.

Propositions d'encadrements

Pas de cadre, Cadre Louis XVI plat Or (4cm), Cadre Louis XVI plat Noir et Or (4cm), Cadre plat (4cm) teinté ébène, Cadre inversé (3,3 cm) teinté ébène, Cadre Louis XVI or (3cm)