Johann Heinrich Hintze
1800 – 1862
Vue d’une chambre chez la comtesse Alphonse de Bruges, née Henriette de Golowkin, à Berlin
Annoté sur le montage en haut Berlin, chez ma mère bien aimée et en bas Naissance de mon fils dans cette chambre/ 19 octobre 1834/ un beau jour dans ma vie.
Signé et daté H. Hintze 1839 en bas à droite.
Aquarelle sur traits de graphite.
142 x 285 mm (Feuille 173 x 285 mm) – 5 9/16x 11 1/4 in. (Feuille 613/16x 11 1/4 in.)
Provenance : Marie-Charlotte Apollonie de Bruges (1802 – 1893), épouse d’Henri Michel Scipion, marquis de la Rochelambert (1789 – 1863) ; par descendance jusqu’à aujourd’hui.
Bel exemple de dessin servant à la mémoire familiale, cette vue d’une chambre chez la comtesse Alphonse de Bruges à Berlin fut conservée avec de nombreux autres documents dans un album amicorum constitué par la fille de cette dernière, la comtesse Apollonie de Bruges, qui rassemble les plus importants souvenirs de sa vie. Née à Berlin dans une famille monarchiste émigrée sous la Révolution, Apollonie de Bruges revint à Paris terminer son éducation au couvent des dames augustines, rue des fossés Saint-Victor, où elle se lia d’amitié avec Georges Sand. Elle épousa en 1822 le comte de Rochelambert.
Johann Heinrich Hintze est un peintre de paysages et de vues d’architectures, formé à la peinture de paysage sur porcelaine à la Manufacture Royale de Porcelaine de Berlin. Au cours d’un voyage d’étude, il entra au service du grand-duc Frédéric-François Ier de Mecklembourg-Schwerin. De retour à Berlin en 1830, il rejoignit un groupe d’artistes peintres spécialisés dans le paysage et les vues d’architecture et participa régulièrement aux expositions des peintres de l’Académie. Il fut nommé peintre et dessinateur privé du futur empereur Friedrich III et put, à ce titre, l’accompagner dans ses voyages. Certaines de ses œuvres sont au musée Märkisches de Berlin.
Constat d’état : trace d’un ancien montage sur le bord, au verso.