L’Annonciation attribuée à Olivio Sozzi

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L’Annonciation attribuée à Olivio Sozzi.

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Olivio Sozzi (attribué à)

Catane 1690 – Ispica 1765

L’Annonciation

Gouache et huile sur papier, chantourné dans la partie supérieure

353 x 273 mm – 13 7/8 x 10 3/4 in.

Bibliographie – Marty de Cambiaire, Dessins napolitains 1550 – 1800, Paris, 2014, n°27, p. 68.

 

Cette huile sur papier, dont le style évoque à la fois Sebastiano Conca, Francesco Celebrano et surtout Corrado Giaquinto pour la physionomie des personnages et les éléments essentiels de composition, peut être rapprochée des œuvres du Sicilien Olivio Sozzi.

Palermitain d’origine et de formation, Sozzi se rend à Rome de 1729 à 1732 pour intégrer l’atelier de Conca. Il se lie d’amitié avec Corrado Giaquinto, dont il possède même des dessins et des bozzetti (Citta Siracusano, « Francesco Sozzi », dans Giuliano Briganti, La Pittura in Italie. Il Settecento, Milan, Electa, 1990, p. 870). Ce court séjour transforme son style, et il rapporte à Palerme une manière qui a assimilé l’apprentissage romain et qu’il va développer dans un grand nombre de décors. Ses fresques pour la basilique de Santa Maria Maggiore d’Ispica font partie des chefs-d’œuvre du settecento sicilien. C’est justement sur ce chantier, alors qu’il travaillait à la décoration de la Cappella Grande de la basilique en compagnie de son gendre le peintre Vito d’Anna, qu’il perd la vie en tombant d’un échafaudage.

fig.1

L’attribution repose en premier lieu sur le raisonnement que l’auteur de cette grisaille est un artiste influencé à la fois par Conca et Giaquinto pour la composition comme pour le faire. Cependant, l’iconographie inhabituellement chargée et la forme chantournée de la partie supérieure de la composition rappellent les modèles du settecento sicilien. Or, ainsi que l’écrit Citti Siracusano, Olivio Sozzi à partir des années 1750 « est actif à Catane et en Sicile orientale, où il infuse au milieu artistique local la grâce capricieuse et galante d’un rococo issu de Conca et de Giaquinto ». Les putti en bas à droite d’une part, la marche qui forme un angle, la balustrade et le prie-Dieu sur lequel s’appuie la Vierge d’autre part sont des emprunts directs de deux tableaux de Giaquinto (La Mort de saint Joseph pour la chapelle Saint-Joseph de l’église Santa Teresa di Torino et L’Annonciation à la Galerie Borghese de Rome), prouvant une intimité profonde avec l’œuvre du maître. La comparaison avec un certain nombre d’œuvres de Sozzi, notamment La Naissance de Marie pour l’église de Santa Maria della Stella à Militello (in situ, fig. 1),montre un usage similaire des éléments d’architecture et de décoration comme les colonnes, les balustrades, les escaliers mais aussi des draperies, des natures mortes d’orfèvrerie posées au premier plan. Les personnages sont proches de ceux de Giaquinto par leurs postures, leurs drapés. Deux petites têtes qui bavardent à l’arrière-plan sont très similaires dans les deux œuvres, et Sozzi utilise à plusieurs reprises, dans d’autres compositions, la figure de Dieu le Père survolant la scène, les bras écartés, parfois assis sur un globe terrestre que survole la colombe du Saint-Esprit. C’est le cas dans sa fresque Triomphe du sacrement (voûte de la nef de l’église Santa Maria Maggiore d’Ispica) : il est alors très proche de la figure de notre huile sur papier et semble plutôt dériver des modèles de Conca.

Propositions d'encadrements

Pas de cadre, Cadre Louis XVI plat Or (4cm), Cadre Louis XVI plat Noir et Or (4cm), Cadre plat (4cm) teinté ébène, Cadre inversé (3,3 cm) teinté ébène