Figure Allégorique représentant la Foi Catholique par Francesco Campora

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Francesco Campora

Rivarolo vers 1693 – Gênes 1753

Figure Allégorique représentant la Foi Catholique (recto) ; Études d’ornements (verso)

Plume et encre et lavis brun, pierre noire (recto) ; pierre noire (verso).

Inscrit en bas N°11. Collezione Santo Varni et del Campora.

272 x 391 mm – 10.1/16 x 15.3/8 in.

Provenance – Collection Santo Varni, Gênes (Lugt 3531).

 

Largement actif en Ligurie, Francesco Camopra fut formé par Giuseppe Palmieri (1674 – 1740) et Domenico Parodi (1672 – 1742) selon Carlo Giuseppe Ratti[1], le biographe des peintres génois, qui signale ensuite son passage dans l’atelier de Francesco Solimena. Campora passa en effet quelques années à Naples, puis se rendit à Rome. De retour à Gênes, il travailla à de nombreux décors mais connut plusieurs déconvenues d’ordre pécuniaire. Pellegrino Antonio Orlando et Pietro Guarienti le mentionnent dans leur Abecedario pittorico, mais, comme le précise Ratti, sous le nom erroné de Francesco Campana, et précisent qu’il a réalisé « beaucoup de tableaux d’autels pour les églises de Gênes et des environs, tous avec science de l’art et bon goût ; il continua à opérer dans sa patrie, gagnant l’amour et l’estime de tous pour sa valeur ainsi que pour sa modestie et sa civilité[2] ». Ratti énumère lui aussi un certain nombre de ses œuvres, pour la plupart toutes détruites aujourd’hui, et décrit notamment dans l’église de San Martino de Sampierdarena un décor d’architectures feintes et de fresques narratives et allégoriques dans la grande tradition des décors génois et napolitains.

 

Ce dessin, représentant la Foi catholique telle que la décrit Cesare Ripa[3], est un projet pour un pendentif. Il provient de la collection du sculpteur génois Santo Varni (1807 – 1885) qui avait réuni plus de 4000 dessins, majoritairement de l’école génoise, et dont il porte l’inscription caractéristique. Le style graphique de Campora présente un intéressant mélange entre le style baroque génois et la manière de Solimena, dont il a adopté la technique alliant plume et lavis gris et l’usage de drapés amples et expressifs. Bien que non relié aujourd’hui à un décor précis, ce projet de pendentif rappelle d’ailleurs par sa composition les pendentifs du Gesù Nuovo de Naples peints par Solimena.

 

[1] Carlo Giuseppe Ratti, Delle vite de’ pittori, scultori e architetti genovesi, Gênes, 1769, p. 285.

[2] Pellegrino Antonio Orlando et Pietro Guarienti, Abecedario Pittorico, Venise, Giambattista Pasquali, 1753, p. 183.

[3] Cesare Ripa, p. 186-187 « une femme vêtue de blanc, portant un casque, dans la main droite une bougie sur un coeur, et dans la gauche, la table des commandements et un livre ouvert».