Jean-Jacques Grandville
Nancy, 1803-Vanves, 1847
Cinq demoiselles et leurs chapeaux
Crayon noir sur papier blanc
215 x 182 mm – 8 7/16 x 7 3/16 in.
Originaire de Lorraine, Jean Ignace Isidore Gérard, mieux connu sous son pseudonyme de Jean-Jacques Grandville est un caricaturiste, illustrateur et lithographe du XIXe siècle. Né à Nancy en 1803, dans une famille d’artistes et de comédiens, il apprend à dessiner en recopiant des modèles de caricatures qu’il trouve dans la presse satirique comme Le Nain jaune. Dès 1820, il réalise des œuvres zoomorphes, concevant des créatures mi-hommes, mi-animaux qui singent la société de son époque. Il s’installe en 1825 à Paris où il publie plusieurs recueils de lithographies tels que Les tribulation de la petite propriété (1826) et La Sybille des salons (1827). Le succès remporté par ses dessins lui permet de collaborer à divers périodiques comme La Silhouette et l’Artiste ainsi qu’aux journaux satiriques –Le Charivari et La Caricature-.

Cette étude au crayon présente cinq femmes élégantes, vêtues de robes avec manches à gigot, des cols Berthe et coiffées de chapeaux agrémentés de plumes ou de rubans. Nous retrouvons plusieurs de ces silhouettes sur un croquis intitulé Dimanche à Nancy place et cours Bourbon provenant de l’album de Jacques Guiaud[1], conservé au musée de Carnavalet à Paris (inv. D643-20), que l’artiste a sans doute réalisé au début de sa carrière entre les années 1819 et 1824. Jean-Jacques Grandville se plaisait à étudier les comportements vestimentaires de ses congénères nancéiens en croquant d’élégants dessins pris sur le vif.
[1] Cet album, constitué de 173 dessins de Jean-Jacques Grandville, a appartenu à Jacques Guiaud (1810-1876), peintre et illustrateur français qui fut l’ami de jeunesse et le compagnon de travail pendant plusieurs années de Grandville (Paris, Musée Carnavalet, inv. D. 6423).